Blason de Pont-d'Ouilly : “de gueules au pont de trois arches d'or sur une rivière d'azur où nage un poisson aussi d'or, surmonté d'un léopard du même”.
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Calendrier et Manifestations

Histoire - Moulins et Filatures

Moulins et Filatures

Dès le début du XIXe siècle, vers 1815-1820, les sources d'énergie que procurent les cours d'eau de la Druance, du Noireau, de l'Orne et de la Vère sont déjà largement utilisées.

Au cours du XIXe siècle de nouveaux établissements vont venir grossir ce patrimoine industriel ; en moyenne, on observe deux périodes de construction : 1820-1840 et 1865-1890. Les créations nouvelles et les conversions d'anciens moulins vont progressivement transformer le caractère industriel de nos vallées. Trois étapes se dégagent nettement : la meunerie, le filage et, dans le dernier quart du XIXe siècle, le tissage mécanique.

La meunerie. La plupart des moulins sont des moulins à grains, et beaucoup d'entre eux occupent le site de moulins banaux du Moyen Âge. Le passage de l'ère de la meunerie à celle du filage sera moins le fait de l'abandon ou de la conversion de moulins que la création de nouveaux bâtiments.

Le filage. Cette industrie est ancienne, puisque de nombreux petits ateliers s'étaient installés à la campagne pour travailler la laine des moutons, mais aussi le lin et le chanvre, dont la culture était pratiquée dans l'ensemble de nos vallées. Cette industrie rurale permettait aux paysans du bocage de compléter les ressources insuffisantes de l'agriculture, en travaillant à la navette en hiver. On tissait alors les fils de lin ou de chanvre pour obtenir des toiles, ou on les mélangeait avec des fils de laine pour confectionner des étoffes variées employées en vêtements. L'industrie du coton, qui est née dans la région de Falaise dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, se disperse dans nos vallées au début du XIXe siècle.
Malgré la crise du coton de 1860, aucune filature n'a définitivement fermé ses portes. A partir de 1865, le travail reprend dans l'industrie cotonnière, et plusieurs industriels agrandissent leurs bâtiments ou même les reconstruisent.

Le tissage mécanique. Alors que tournaient les roues des moulins et des filatures, le tissage à main était une importante activité à domicile. Le produit des filatures était distribué par des fabricants aux nombreux ouvriers disséminés dans la campagne et travaillant aux pièces. Vers 1865, la mécanisation va progressivement concurrencer cette activité du tissage à main sans toutefois la faire totalement disparaître.
A l'occasion de l'extension des constructions on remplace ou on renforce les sources d'énergie : le principal moteur n'est plus la roue hydraulique mais la vapeur. La multiplication de ces forces motrices n'a pas pour seule explication l'augmentation du nombre de métiers ou l'installation de nouveaux métiers exigeant une énergie plus forte : il faut également tenir compte de la création, autour des tissages, d'ateliers de teinturerie et de blanchisserie, voire de filatures.

Le Pays Bas-Normand : Vère, Noireau, Saire, trois vallées industrielles.

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