Actualité 2009 - 76ème Grand Pardon de Saint-Roch

Le 76ème rassemblement du Pardon de Saint-Roch s'est tenu le 16 août, présidé cette année par Mgr Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris.

Nommé évêque le 21 mai 2008, Mgr Eric de Moulins-Beaufort est aujourd'hui le plus jeune évêque de France. Né en 1962, il mène des études de sciences politiques à Sciences-Po Paris, puis des études de sciences économiques à Paris II. De 1985 à 1997, il poursuit des études supérieures de théologie à l'Institut d'Etudes théologiques de Bruxelles, puis au séminaire français de Rome, et enfin à l'Institut Catholique de Toulouse.
Ordonné prêtre le 29 juin 1991, il est successivement aumônier du collège Montaigne puis du collège Louis-le-Grand, directeur au Séminaire de Paris, enseignant au Studium du Séminaire et responsable de la Maison Saint-Roch. Nommé curé de la paroisse Saint-Paul - Saint-Louis de Paris, il devient, en 2005, secrétaire particulier de l'archevêque de Paris.

Les décorations du jour ont quelque peu changé par rapport aux années passées : tôt le matin, tout autour du plateau, des laïcs ont disposé des glycines confectionnées il y a quelques semaines ; le chevet de la chapelle est orné de peintures réalisées pour l'occasion par le père Patrice Faho.
La toute jeune chorale Sainte-Thérèse, lancée par le père Florent Acotchou, est présente au grand complet pour animer cette journée de prières autour de saint Roch. Les plus beaux costumes normands sont de sortie pour donner encore plus de solennité à l'ensemble de la cérémonie.

Pas de pluie cette année, ce qui a permis à quelques 360 fidèles de se rassembler pour l'office du matin. Après le mot d'accueil de Denise Dupont, le pére Florent a personnellement remercié son ancien curé d'avoir accepté de présider cette cérémonie, et lui a fait part de la joie de Mgr Pierre Pican de le savoir parmi nous.
Ayant entendu les deux lectures du jour où il était question de la Sagesse, Mgr de Moulins-Beaufort, dans son homélie, s'est posé la question de savoir si saint Roch avait lui-même été un Sage : saint Roch a voulu être pèlerin ; le pèlerinage est une image de la vie : notre vie est une marche vers un but, et il nous appartient de croire cela, de croire que nos vies ont un terme, non pas seulement parce que nous mourrons, mais parce que nous arrivons quelque part, nous arrivons à un port, à une vérité que nous cherchons... En ce mettant au service des pestiférés, Roch manifeste que ces hommes qui sont voués à mourir dans d'atroces souffrances sont avant tout des vivants, des fils bien aimés de Dieu... C'est peut-être là le regard que la foi chrétienne nous donne, qui doit conduire la manière de mener notre existence : regarder les autres comme des vivants, promis à la plénitude de la vie en Dieu. Qu'ils soient beaux ou laids, riches ou pauvres, bien faits ou abîmés, malades ou en bonne santé, que nous ayons pour eux de la sympathie ou non, ceux que nous rencontrons sont des créatures de Dieu, et, en Jésus, Dieu veut en faire ses fils et ses filles, il veut les remplir de la plénitude de sa vie...

Après le déjeuner partagé sur place, la cérémonie de l'après-midi commençait cette année par un concert de la chorale Sainte-Thérèse, suivi par un mime en cinq tableaux illustrant la vie de saint Roch.
Après un temps d'adoration du Saint-Sacrement, la procession se met en marche à travers champs.
Mgr de Moulins-Beaufort, ravi par le lieu qu'il découvre, procède à la bénédiction des champs et des moissons, ainsi qu'à celle des chiens présents. Ensuite, il adresse ses félicitations à tous ceux qui ont participé, comme ils l'ont pu, à l'organisation et au bon déroulement de cette journée, et les encourage à poursuivre dans les années qui viennent. Avis aux amateurs...