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La création de l'usine de la Pautiche remonte à l'année 1825. Cette année-là, M. Vendel, propriétaire et maire de la commune de Cahan, présente une pétition à l'effet d'obtenir l'autorisation de construire une usine dans la commune de Saint-Marc-d'Ouilly : rive gauche du Noireau, au village de la Pautiche, à six cents mètres environ au-dessus du bateau de la Caunière.
Dès 1827, M. Vendel revend son usine à MM. Edouard et Félix Fournier, qui la cèdent à leur tour à M. Roger, en 1833. Elle est alors une des premières à participer à la révolution de la vapeur.
Une partie des bâtiments est détruite par un incendie qui réduit une première fois l'usine à l'inaction. Longtemps fermée, elle est reprise par un nommé Legendre qui la transforme en minoterie. Celle-ci est d'importance et prospère rapidement. Mais un nouvel incendie ravage les constructions le 9 septembre 1878.
En 1879, les frères Pernelle rachètent l'usine et la transforment en tissage mécanique. Mais le sort semble s'acharner sur le lieu et, le 9 juillet 1894, un troisième incendie détruit à nouveau une partie de la construction. Courageux, les frères Pernelle entreprennent aussitôt les réparations nécessaires. Mais ils doivent céder l'usine à de nouveaux propriétaires en société (MM. Dumont, Nérou et Robillard, de Condé-sur-Noireau) avec lesquels ils ne s'entendent pas. Ils quittent donc la Pautiche pour aller s'installer et former le tissage de la Fouillerie au Mesnil-Villement, le 25 octobre 1895.
Pendant la guerre 1914-1918, une partie de l'usine est reconvertie en scierie mécanique et exploitée par l'usine de M. Rebour. La Pautiche est acquise en 1917 par la société Hurtrel-Faure. Après la guerre, le tissage est repris par cette société du Nord pour la fabrication de toiles. Mais elle ne peut occuper qu'un petit nombre d'ouvriers. D'octobre 1923 à juin 1924, les ouvriers sont licenciés et l'usine ferme à nouveau ses portes : c'est pour y installer du matériel plus moderne et, à la réouverture, un plus grand nombre d'ouvriers sont embauchés. La société Dikson-Walraw fait tourner les métiers pour son compte pendant quelques temps, mais les affaires sont dures et une nouvelle fois les portes se ferment. L'usine reste en sommeil de 1925 à 1928.
Le 2 février 1928, la société des Tissages de la Pautiche est fondée par M. Leportier, son propriétaire et, sous l'impulsion d'énergiques directeurs, MM. Légier et l'Hernault, devient une affaire florissante.
Malheureusement, en juillet 1961, c'est le licenciement général des quarante-huit ouvriers. La nouvelle est connue le soir du 16 juin, et jette la consternation dans le pays. Une nouvelle fois la Pautiche ferme ses portes.
Début 1965, par l'intermédiaire du syndicat du Val d'Orne, une société industrielle, la S.I.M.A. qui cherche à se décentraliser, prend le relais pour fabriquer des sièges normands et d'ameublement. En 1967, la société Jacoplex lui succède. Le 5 août 1975, nouvel incendie qui détruit une grande partie des bâtiments et met définitivement fin à l'épopée industrielle de la Pautiche.
En 1986, les bâtiments sont rachetés par la commune de Pont-d'Ouilly pour servir de gîte d'accueil exploité par le Foyer Rural.
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