Bienvenue à Pont-d'Ouilly |
Mardi 6 juin 1944 : 1390ème jour de l'Occupation allemande à Ouilly-le-Basset et Saint-Marc-d'Ouilly. Le passage continuel d'avions et les bombardements ininterrompus au nord de nos communes, sont les premiers signes perceptibles du Débarquement sur les côtes normandes. Des tracts, lancés d'avion, confirment la gravité du moment et invitent la population à évacuer le bourg de Pont-d'Ouilly, désigné comme objectif vital susceptible d'être attaqué par les forces Alliées.
Le pont est aussitôt mis en état de défense par les troupes allemandes. Les bombardements du 8 juin décident les habitants à évacuer en campagne : les gendarmes et les pompiers gardent le bourg. Les deux rives de l'Orne oublient leurs querelles passées pour accueillir les familles qui n'ont plus de toit.
Jusqu'à leur libération, nos communes vont vivre avec les bombardements et les mitraillages journaliers, les menaces, le pillage, la difficulté de se ravitailler, et la transmission de nouvelles dramatiques des bombardements des villes du département.
Fin juillet, les combats se rapprochent. Sur les routes défoncées par les chars allemands, passent les réfugiés du nord du département qui fuient la zone des combats. Les troupes allemandes à pied, dans l'autre sens, rejoignent les premières lignes : elles exigent que leur soit donné tout le ravitaillement disponible.
Le mois d'août est le plus pénible : les bombardements s'intensifient ; les maisons brûlent ; les morts et blessés sont nombreux. Les S.S. occupent le pays, minent le pont, qui est démoli le 12 août : les dégâts causés aux habitations alentours conduiront à la modification de l'aspect de notre cité.
Les troupes Alliées payent également un lourd tribut dans notre secteur, notamment le 15 août à Saint-Christophe. Le lendemain, 72 jours après le Débarquement, les troupes anglaises libèrent nos communes. Elles s'en relèveront unies, mais gardent gravés sur leur monument aux morts respectif, les noms des victimes civiles qui ont rendu encore plus douloureuse cette tragique période de l'histoire de Pont-d'Ouilly.
Les jeunes ont écouté avec attention et participé aux récits des souvenirs de jeunesse évoqués par MM. Jean Bucquet, Philippe Cornu, Jean Kaser et Daniel Malas.